lunes, 28 de junio de 2010

Carmen Maria Vega

"La Menteuse" acoustique


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Ben moi, je mens, passionnément
À mes amis, à mes parents
Au marchand, à monsieur l'agent
Je mens tellement, c'en est gênant

J' fais croire que j'ai connu Brad Pitt
D'ailleurs l'a pas une si grosse...
Enfin, j'aurais su, j'aurais pas v'nu
En plus, l'est pas si beau tout nu

À mes amis rien que je mens
À mes amants j'ai tout appris
Finalement, me disait Johnny
"Que je t'aime
Toi, t'as du talent, hein !"
Ah, moi ? Ah, bon ! Ha, merci !

Ben moi, je mens, depuis j' sais plus quand
J' me suis dit "Vaut mieux faire semblant
Plutôt que d' passer pour une cruche
J' fais croire que j' suis l'aut' fille d' Mitterrand

Et pour alimenter le mythe
C'est moi qu'ai largué Johnny Depp
Et ben, il s'en remettra, va, il est grand !
Il était mielleux, il était chiant !

À mes amis rien que je mens
À mes amants j'ai tout appris
Et même si c'est pas très joli
J' vois pas comment faire autrement !

Bien sûr, tout compte fait, c'est pas facile
De pas perdre le fil
Des fois, j' voudrais fuir, partir de là
Être seule sur une île

Ben moi, je mens, mais pas à toi
Parce qu'à toi, j' veux parler de moi
J'espère qu' tu f'ras pas comme les autres
Qui rient et qui me montrent du doigt

Ben quoi, je mens, même si ça vous plaît pas bien
Vous qui faites comme si vous saviez rien
Au moins, là, c'est donnant donnant
J' suis pas toute seule à faire semblant

À vous, mes amis, rien que je mens
À mes amants j'ai tout appris
Et même si c'est une vraie folie
C'est promis, c'est plus fort que moi

Bien sûr que je l' sais, j' suis pas débile
Mais pour le moins fragile
Et si ça s' pourrait
Je voudrais pas finir à l'asile !

Arrrr ! J' veux pas y aller là bas ! Ça pue !
Laissez-moi tranquille, me touchez pas !
Rrrrrr !

{Scat:}

Ah ben moi, j' mens plus depuis ce matin
Depuis que j'ai fait du chemin
J' me suis dis qu' c'était vraiment nul
Et surtout que ça rime à rien

J'ai plus qu'à appeler tous mes potes
Histoire de remonter ma cote
Et on rigolera comme avant
Avant que j' leur fasse perdre leur temps

À vous, mes amis, rien que je mens
À mes amants j'ai tout appris
Finalement, c'est comme ça, c'est ma vie
J' vois pas comment faire autrement !

Dessous les toits

On ne se connaissait pas
Je te voyais de temps en temps
Tu me prenais par le bras
On se battait pour faire semblant

Je n'oublierai jamais
Nous étions tous les deux
Et toi, ça t'amusait
Le vent dans mes cheveux

Tout en haut, dessous les toits
À notre façon, dans notre bulle
Nous étions si maladroits
Nous nous aimions comme on s' bouscule

Je n'oublierai jamais
Quand je fermais les yeux
Et que tu me lavais
Le dos et les cheveux

On ne se connaissait pas
Je t'en voulais, de temps en temps
Tu me prenais par le bras
Je ne voulais plus faire semblant

Je n'oublierai jamais
Tu étais malheureux
Et tu me regardais
M'éloigner de nous deux

Je n'oublierai jamais
Comment je t'ai laissé
Comme seul cadeau d'adieu
Du vent et des cheveux

En attendant

Si tu t'en vas, qui me protège ?
Moi, je ne suis pas en ciment
Sur ton épaule pourrais-je encore un temps
Rire, comme quand t'étais drôle
Que tu nous voyais dans vingt ans
Maintenant t'as peur quand tu me frôles

Si tu t'en vas, là tu me tues
Vu que moi, sans toi, c'est du vent
Et tous les plans qu'on avait fait avant
C'est pas grave, du moment que tu restes
Est-ce que tu sens comme j'ai compris
Comme je t'entends
Comme je me rends ?

En attendant, pas de panique
J'ai quelques projets fantastiques
Qui te feront m'aimer comme avant
En attendant, je m'applique
Avec une rigueur méthodique
À faire les choses n'importe comment

En attendant, comme tu es là
Et vu qu'à deux on a moins froid
Mon cœur, tu me consoleras
Avec ta tête de petite pomme
Tu dors et je suis dans tes bras
Juste avant que le réveil sonne
Et que la vie t'éloigne de moi

Sans toi, je suis une blague toute en longueur
Qu'on sait déjà, qui dure des heures
J'ai plus envie d'être debout
Regarder devant, je m'en fous
Comme tu disais de temps en temps
Si on se perd, on gâche tout

Sans toi, je suis une blague de mauvais goût
Qui va se faire couper les sous
Merde au loyer, merde aux relances
Je suis désolée, je m'en fous
J'ai mal et je n'ai pas le cran, ni la manière
Ni rien du tout. Des balles à blanc

En attendant, pas de panique
J'ai quelques projets fantastiques
Qui te feront m'aimer comme avant
En attendant, je m'applique
Avec une rigueur méthodique
À faire les choses n'importe comment

En attendant, quant tu voudras
Même si plus personne n'y croit
Mon cœur, tu passeras chez moi
Tu feras ta tête de petite pomme
Je m'endormirai dans tes bras
Juste avant que le réveil sonne
Et que la vie t'arrache à moi

Je suis une blague, je suis une blague
Je n' suis qu'une blague

Finir mon verre


Les anti-dépresseurs

On me propose, mais je n' sors pas
J' veux pas me retrouver dans un bois
Traînée par un fou sanguinaire
Qui voudrait me couper les doigts
J'ai lu des histoires comme ça !
L'autre soir, en sortant d' chez l' docteur
Qui, d'ailleurs, me connaît par cœur
Tout à coup, je sens derrière moi
Un homme que je ne connais pas
Ça y est, cette fois, c'est pour moi

Ça s'est fini chez le psychiatre
Pour ne plus me laisser abattre
Il m'a dit que sortir, c'est bien
Au lieu d' regarder TF1
Qui nous font flipper pour rien
En plus, il m'a donné des cachets
Depuis, j'ai retrouvé la paix
J'en ai des roses, des verts, des blancs
Et toujours deux entre les dents

J' me souviens plus très bien
Depuis les antidépresseurs
Je n'ai plus peur de rien
Ni du soir ni du quotidien
Je souffre sans douleur
Je n' rêve plus, mais ça fait rien
Et même si j' n'ai plus très faim
Ça va comme ça, et c'est très bien

Aujourd'hui, je n' suis plus la même
J'ai mes produits, j'ai plus d' problèmes
Plus rien à foutre des connards
Qui m' tiennent la jambe, tout pleins de haine
Franchement, mais cons comme des baleines !
L'ennui, c'est que j' ne dors plus sans
Quand j'en ai plus, je suis à cran
Je crie, je fouille tous les placards
J'appelle le docteur et j'attends

J' vous jure Monsieur le pharmacien
Je vous l'apporterai demain
L'ordonnance était dans mon sac
C'est à cause de tous ces vauriens
Ah ! Les voleurs, y sont malins !
Vous pouvez pas m' laisser comme ça
Vous allez entendre parler d' moi !
J' connais des gens au ministère
Moi, je lis ! Je connais mes droits !
Et vous, ne me touchez pas !

J' me souviens plus très bien
Depuis les antidépresseurs
Je n'ai plus peur de rien
Ni de vous ni du pharmacien
Je souffre sans douleur
Je n' rêve plus, mais ça fait rien
Et même si j'ai plus très faim
Ça va comme ça, et c'est très bien

Ça s'est fini dans la violence
Moi, attachée dans l'ambulance
Hurlant que je vais les crever
Du tréfonds de ma décadence
Et, d'un coup, tout fut terminé
Dès que je vis l'ambulancier
Je sus qu'il était né pour moi
Et en six mois nous fûmes mariés

Il s'appelle Marcellin
Fini les antidépresseurs !
Et lui n'a peur de rien
Ni de mes angoisses ni de mes humeurs
Il m'a offert des fleurs
Et moi, j'aime pas, mais ça fait rien
Je lui dis tout, ça fait du bien
Et puis demain, on verra bien
Ou pas


Concert de Carmen Maria Véga au festival " Ma Ville est un Monde" à Chalette sur loing partie 1

Partie 2



Issue du théâtre, la lyonnaise Carmen Maria Vega imprégnée de jazz, émerge de la "nouvelle génération" des chanteuses françaises. Dans ses chansons à textes, elle interprète "coups de gueule" et tristesse pour chacun des personnage qu'elle joue selon les registres du comique ou de l'intimiste. Sortie de son 1er album prévue le 12 octobre.

Menteuse, alcoolo, va-de-la-gueule, hâbleuse, mal dans sa peau, vindicative, le personnage des chansons de Carmen Maria Vega n’est pas toujours fréquentable. Mais on cède dès le premier couplet à ses déclarations à l’emporte-pièce, à ses méchancetés jubilatoires, à ses impudeurs virulentes, à ses tendresses ébréchées. Depuis deux ou trois ans, son nom ne cesse de grandir dans les rubriques « à découvrir » et dans les conciliabules des professionnels : cette Carmen est un des personnages féminins les plus forts qui soit apparu depuis belle lurette dans la chanson française. Pour lire plus...

http://letras.terra.com/carmen-maria-vega/
Nuestros vecinos del norte

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